Atterrissage (La page du dimanche)

Dans 15 jours, l’écriture de notre plan de pilotage devra voir son point final posé.
Il sera alors analysé administrativement par l’intermédiaire des DZ et du DCO (directeurs de zones et directeur au contrat d’objectifs).
Des modifications ou des améliorations seront alors possibles (ou nécessaires) mais ce sont des personnes extérieures à l’école qui donneront leur avis sur la faisabilité de notre plan de vol.

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T’aider à hache ? :-O

Le temps file, file, file… trop vite, trop de choses à faire, trop d’activités, trop plein. Et la fâcheuse tendance à freiner des quatre fers durant les deux journées du week-end.
Journées « ressource », journées « glandouille » où je guette du coin de l’oeil les minutes qui gagnent du terrain sur la nuit, petit à petit, malgré un climat gris et triste.

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De la première à la deuxième

Le 11 juin 1884, c’est le retour des catholiques au pouvoir.

La « loi de malheur » est abrogée et une nouvelle loi organique (la troisième loi scolaire) voit le jour sous le gouvernement Malou-Woeste-Jacobs.

Cette loi annonçait que l’on pouvait enseigner sans diplôme et les communes furent autorisées à remplacer l’école neutre par une école libre (appelée « école adoptée »).
La demande de 20 pères de famille suffisait pour opérer ce changement.

Dans les communes où les catholiques détiennent le pouvoir communal, l’adoption des écoles libres se fait au détriment du réseau officiel.
Dès la première année d’application de la loi, 931 écoles disparaissent et 792 instituteurs sont mis en disponibilité.
En revanche, dans les communes à majorité libérale, essentiellement dans les grandes villes et en particulier dans les provinces de Liège et du Hainaut, très peu d’écoles libres sont adoptées et les écoles communales ne dispensent pas de cours de religion.

Face à l’impopularité de cette loi, à l’hostilité qu’elle génère dans les sphères libérales et irrité de l’intolérance des ministres Woeste et Jacobs, le roi réclame la démission du ministère Malou.

En 1895François Schollaert, ministre de l’Intérieur et de l’Instruction Publique, fait voter une quatrième loi scolaire organique de l’enseignement primaire, d’un caractère ouvertement confessionnel :

  • Toute école libre obéissant à certaines modestes conditions légales, devenait adoptable et recevait des subsides gouvernementaux au même titre que les écoles officielles et adoptées
  • L’enseignement de la religion devenait obligatoire. Le père de famille qui désirait en dispenser ses enfants devait remplir un formulaire spécial
  • Bien qu’il y eut à ce moment encore 32% d’illettrés en Belgique, la nouvelle loi n’envisageait pas de rendre l’enseignement obligatoire.

Cette loi contribua à aigrir les rapports entre le gouvernement, les petites villes et les campagnes, d’une part et les centres industriels et les grandes villes démocratiques de l’autre.
Ces dernières jouissaient d’une puissante autonomie et n’étaient nullement disposées à capituler devant l’Etat.

Peu avant la première guerre mondiale (la vraie), l’enseignement devient enfin obligatoire et gratuit.

La cinquième loi scolaire sur l’enseignement primaire du 19 mai 1914 porta l’âge de scolarité obligatoire à 14 ans et créa dans la foulée le quatrième degré (ce qui correspond au degré inférieur du secondaire actuellement)

Voici, à titre d’information, l’évolution du taux d’instruction entre 1843 et 1914 en Belgique francophone.

AnnéeNe sachant ni lire ni écrireSachant lire et écrire
184350,85%49,15%
186039,41%60,59%
188021,66%78,34%
190012,01%87,99%
19108,98%91,02%
19147,77%92,23%

Bibliographie: Décret contenant la Constitution de la Belgique, du 7 février 1831 – Histoire des belges.be –  La ligue de l’enseignement Etude de  E VANDENHEEDE – L’école primaire en Belgique depuis le moyen-âge éd Galerie – Wikipédia – 

La loi de malheur

Les élections législatives du 11 juin 1978 mettent fin à huit années de gouvernement catholique.
Le cabinet Frère-Orban, formé cinq jours plus tard, comprend un ministère de l’Instruction publique confié à Pierre Van Humbeeck, un anticlérical notoire.
Ce dernier élabore une nouvelle loi organique de l’instruction primaire, modérément laïque, fort centralisatrice et assez novatrice au plan pédagogique.

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Faites vous tout beau !

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Hier, c’était le jour des photos… 
Un jour où les enfants sont habituellement très nerveux.

Ça court dans tous les couloirs toute la journée pour aller chercher les petits frères et soeurs, les enfants sont endimanchés et coiffés comme dans le catalogue Trois Suisses et les instits tentent au mieux de canaliser l’impatience grandissante.

Mme Abricot, chaque année, est la petite voix qui me rappelle de demander à la cuisine de ne « surtout pas préparer des spaghettis ou tout autre plat en sauce tomate CE JOUR LÀ » afin d’éviter les taches sur les jolis vêtements des enfants qui passeraient devant le photographe durant l’après-midi. (Merci Mme Abricot car moi je n’y pense jamais)

Quelques jours avant, je cogite à un ordre de passage des classes selon les horaires, les fourches et le moment de sieste des petits… et tout est calculé au cordeau 😀
J’ai maintenant acquis une routine qui fait que tout roule et que l’horaire est très bien respecté par les enseignants. 

Je me souviens que la première fois que j’ai dû organiser cette journée (dans une autre école) ce fut catastrophique parce que je n’avais pas prévu une chose: les bébés !

En effet, j’avais devant mon bureau une file impressionnante de mères avec des poussettes qui venaient me demander la permission de faire la photo « avec le petit »
Elles ont mis à terre mon ébauche d’horaire, ont submergé mon organisation balbutiante et m’ont obligée à ronger mon frein pour rester souriante et agréable malgré mon envie de faire sortir tout ce monde braillard sur le trottoir.
Après les mères, c’était les classes qui bouchonnaient dans la salle de gym et les cris des profs énervés ont remplacé les pleurs des nourrissons.
Les deux photographes me regardaient en coin d’un air de total reproche et je ne savais plus ou courir pour rattraper le coup.
J’ai terminé la journée dans un état proche de l’Ohio (rouge, en transpiration et épuisée)

Maintenant il y a toujours des bébés mais les mamans respectent le même horaire que le prof de leur aîné (en cas de famille nombreuse la consigne facilite les choses) et on intercale bébé lors de la photo de la fratrie… Ouf

Hier, c’était le jour de la photo et ça c’est bien passé !
Maintenant on attend les clichés avec impatience… et cette année je vais tester une nouvelle façon de distribuer les pochettes qui facilitera, je l’espère, le travail des enseignants.
À suivre !